Il est souvent question de l’impact de la VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) sur la consommation de chauffage, et les avis divergent à ce sujet. Faisons le point sur cette problématique énergétique, en abordant les différents types de VMC et leurs influences sur la consommation d’énergie.
Les différentes VMC : impact énergétique et efficacité
Avant tout, il faut différencier les deux principales catégories de VMC : la VMC simple flux et la VMC double flux.
La VMC simple flux
Ce dispositif repose sur un principe de renouvellement de l’air par extraction, avec une seule entrée / sortie. Ainsi, l’air insufflé dans la pièce est naturellement diffusé en créant une légère pression positive, puis il est extrait vers l’extérieur grâce à des bouches d’extraction placées généralement dans les pièces humides, telles que la cuisine ou la salle de bain. Cette solution offre un confort thermique satisfaisant grâce à une bonne circulation de l’air, mais elle présente quelques désavantages en termes de consommation de chauffage.
- L’air insufflé étant plus froid que l’intérieur du logement, cela nécessite de chauffer davantage pour maintenir une température stable.
- Risque d’infiltrations d’air froid par les bouches d’extraction, la ventilation étant moins précise qu’avec une VMC double flux.
La VMC double flux
Ce dispositif est plus complexe que le simple flux, car il fait appel à un échangeur thermique pour récupérer la chaleur de l’air sortant, et réchauffer ainsi l’air entrant. Ce processus permet de limiter les déperditions énergétiques et maintenir un confort thermique optimal sans perdre trop de chaleur. Voici les avantages principaux de cette solution :
- Moins de consommation de chauffage grâce à la récupération de chaleur sur l’air extrait : selon certaines études, cela représenterait jusqu’à 40 % de gain énergétique.
- Meilleure étanchéité et absence d’infiltrations d’air froid, grâce à la séparation des circuits d’entrée et sortie de l’air.
Faut-il opter pour une VMC double flux pour diminuer la consommation de chauffage ?
Cela dépend en grande partie du contexte dans lequel vous vous trouvez. Lors d’une construction neuve, l’installation d’une VMC double flux serait sans doute un choix judicieux, compte tenu de l’économie engendrée en termes de consommation. Il faudra toutefois considérer certains éléments :
- Coût d’investissement initial : la mise en place de ce type de système requiert un budget important. Un double flux peut coûter jusqu’à 3 fois plus cher qu’une simple flux.
- La nécessité d’un entretien régulier, notamment du filtre situé à l’entrée de l’échangeur thermique. La qualité de cet entretien est cruciale pour maintenir les performances et la durabilité du système.
Dans le cadre d’une rénovation, il sera généralement plus compliqué et coûteux d’intégrer une VMC double flux dans un logement existant. Cependant, des dispositifs intermédiaires pourront être envisagés, tels que l’amélioration de l’étanchéité des bouches d’extraction ou la pose d’un échangeur thermique sur une VMC simple flux existante.
Astuces pour optimiser la consommation de chauffage liée à la VMC
Pour finir, voici quelques conseils destinés à limiter l’impact de votre VMC sur votre facture énergétique :
- Réguler la température intérieure : veiller à ce que votre thermostat soit bien programmé en fonction de vos besoins et plages horaires.
- Optimiser l’aération : pratiquer une aération brève (5 à 10 minutes) mais régulière au lieu d’une longue aération ponctuelle.
En conclusion, il n’y a pas de réponse universelle quant au choix entre une VMC simple flux et une VMC double flux en termes de consommation de chauffage. Il convient de prendre en compte le contexte et les spécificités du logement concerné, ainsi que les contraintes budgétaires et techniques.